Travaux hydrauliques et fluviaux

Sur la rive du lac de Bienne, près de "von Rütte-Gut", se trouvent des couches archéologiques d'habitations préhistoriques sur pilotis qui font partie du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO. Les couches archéologiques sont situées dans un endroit exposé aux courants sur les rives du lac de Bienne et sont fortement exposées à l'érosion, qui a déjà causé des dégâts.
Afin de prévenir d'autres dommages, un concept de protection comportant plusieurs mesures a été élaboré. L'ensemble du site a été recouvert d'une couche de gravier. Pour éviter que le sous-sol ne soit emporté par l'eau, des nattes de coco ont été posées sous la couche supérieure, qui sert également de couche de séparation visuelle. La rive du lac exposée aux courants est protégée par un brise-lames fait de blocs massifs. Sur le côté terrestre du brise-lames, un lit de gravier fin a été placé. Comme mesure d'amélioration écologique, des arbustes ont été introduits à la fois du côté terre et du côté lac du brise-lames, qui servira d'habitat aux jeunes poissons.
La construction du brise-lames a été particulièrement difficile, car d'une part, le site n'est accessible que par le lac et d'autre part, les sollicitations sur le sol doivent être réduites au minimum nécessaire pendant les travaux de construction afin de protéger les découvertes archéologiques.

Le projet a pour but d’exploiter la hauteur de chute de 10 [m] entre deux paliers d’un aménagement hydro-électrique. Le débit nominal est de 2.5 [m³/s] et la puissance nominale de 221 [kW] pour une production annuelle estimée à 1.2 [GWh/an].

Ce projet a nécessité le remplacement d’une conduite d’amenée d’eau existante, diamètre 1200 mm, par une nouvelle conduite en fibre de verre de 250 [m]. Le tracé de la conduite est en partie traversé en biais par des tube sous tension (10kV et 65kV) et conduite en charge (70 bars).

La chambre de turbinage est d’une profondeur de 7.5m à moitié en terrain meuble et en rocher. Elle est située en partie sous le niveau de la nappe. Le soutènement provisoire est mixte avec une paroi de pieux jointifs, des talus et une paroi clouée avec gunite.

Selon l'évaluation des dangers, la mise sous terre du Risemattegrabe sous le chemin forestier entraînait des surfaces inondables le long du talus de la ligne CFF. Dans le cadre de la révision générale de la carte des dangers naturels de la ville de Bienne, il a donc été décidé d'éliminer ce point faible par une mesure de construction anticipée. La mise sous terre existante a été supprimée et le Risemattegrabe a été dévié par le chemin forestier à l'aide de petites chutes et d'un nouveau gué en blocs. Un nouveau chenal a été aménagé à la suite du gué et raccordé au cours d'eau existant. Pour la construction du gué en blocs, il a été possible de réutiliser des blocs de l'ancien aménagement des berges de la Suze à Bienne. Outre la garantie de la sécurité contre les crues, le projet a permis de réaliser une plus-value écologique en rétablissant la connectivité longitudinale et transversale du Waldbach.

Comme mesure de remplacement pour la nouvelle route nationale N5 branche Est, de nouveaux habitats pour amphibiens ont été aménagés à la lisière de la forêt au nord du Sandgrube réaménagé à Brügg. Trois grands étangs ainsi que 10 petites mares à crapauds ont été créés à cet effet. Ils servent de nouveaux habitats, en particulier pour les crapauds communs et les sonneur à ventre jaune, et constituent un complément précieux aux étangs déjà réalisés au Sandgrube. Outre les nouveaux habitats aquatiques, les habitats terrestres ont également été valorisés par divers éléments structurels (tas de bois et de branches, tas de pierres, lentilles de sable). Afin que la nouvelle oasis naturelle puisse se développer sans être perturbée par les activités humaines, une clôture en bois a été installée. Celle-ci présente deux surfaces d'exposition qui seront équipées de sièges par la commune de Brügg et permettront d'avoir un aperçu de la bande de biotope. De plus, en accord avec la commune de Brügg, un nouveau chemin en marne a été construit pour les piétons le long de la bande de biotope.

Emch+Berger AG Berne, Succursale de Bienne, en collaboration avec le Bureau Natura, a développé le plan d'aménagement de la Suze pour Cortébert et accompagné sa réalisation. Les travaux ont comporté les mesures suivantes:

• Construction des nouvelles digues
• Surelévation de digues
• Échelles à poissons et conception de canaux de dérivation au niveau de la Scierie Leiser
• Modernisation de la Suze(revitalisation au moyen d'épis, de structures en bois mort)
• Consolidation des berges

La culture du cresson de fontaine a commencé il y a plus de 100 ans sur l'aire Motzet à Wynau. Au début du siècle dernier, chaque bassin en béton pour la culture du cresson était conçu de manière à ce que l'eau de source fraîche y coule toujours. Les bassins en béton traités ici ont été abandonnés vers la fin des années 1980 en raison du manque d'eau et n'ont plus été utilisés pour la culture du cresson de fontaine et sont donc aujourd'hui fortement envasés.
La région fait partie de la réserve naturelle cantonale "Mumenthaler Weiher - Brunnmatte" et se caractérise par des ruisseaux, des étangs et des mares semi-naturels, des flux d'eaux souterraines exceptionnels, des sources, des paysages arborés, des haies, des prairies humides et des marais. Cette richesse du paysage offre un grand potentiel en tant qu'habitat écologiquement précieux pour diverses espèces animales et végétales.
Il a donc été décidé de démolir les bassins en béton et de les remplacer par un nouvel étang, qui servira d'habitat précieux pour les espèces d'amphibiens présentes dans la région.

Le projet WAKO, lot 6, prévoit des adaptations du tracé Fribourg - Düdingen - Schmitten -Wünnewil - Flamatt sur env. 7 km afin de permettre aux nouveaux trains équipés de la technologie WAKO de circuler plus vite, le renouvellement des voies et de l’évacuation des eaux ainsi que l'assainissement d'ouvrages, des lignes de contact et la mise en conformité avec la loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand) de la gare de Schmitten. De plus, il est prévu de stabiliser le talus affaissé par le creusement du ruisseau Richterwilbach passant sous les voies tout en intégrant les exigences liées à la présence du castor.

Le lot 6 comprend 3 sous-projets indépendants («génie civil», «voie ferrée / ouvrages» et «gare de Schmitten»). S’agissant d’une installation ferroviaire dont le devis excède 40 mio. CHF, le projet WAKO est soumis à une EIE. Dans le cadre du mandat, il s’agit de réaliser pour les 3 sous-projets une étude environnementale d'avant-projet et un rapport d'impact sur l’environnement (RIE) pour le projet de construction ainsi que d’effectuer une étude de variante et d’élaborer le projet de stabilisation du talus au niveau du Richterwilbach.

Centravo AG prévoit un nouveau site pour la transformation des aliments à Lyss. Le projet comprend un captage d'eau de refroidissement ainsi qu'une conduite de prélèvement et de restitution pour utiliser l'eau de l'ancienne Aar.
Comme mesures de compensation écologique pour l'ouvrage de captage d'eau, qui équivaut à un remblai de rive en dur, les habitats aquatiques de l'ancienne Aar ont été améliorés sur une longueur d'environ 150 m au moyen de structures Instream (structures en bois mort, arbres em épis, souches, remblais latéraux en gravier comme épi de guidage). En outre, en compensation du défrichement nécessaire, un reboisement d'une superficie d'environ 720 m2 avec des espèces d'arbres et d'arbustes adaptées à ce lieu a été réalisé.

Comme mesure de remplacement pour la nouvelle route nationale N5 branche Est, de nouveaux habitats pour amphibiens ont été créés à la lisière de la forêt près du portail nord du tunnel du Längholz, avec deux bassins et deux mares à crapauds. Des tas de pierres et une lentille de sable ont été mis en place pour structurer les habitats terrestres. Les nouvelles pierres de passage aquatiques doivent servir de corridor de mise en réseau entre le site de reproduction des amphibiens de Mettmoos, situé à l'ouest, et les nouveaux habitats créés en direction de l'est, près du Dietschibach et de l'Orpundbach.

Le Gränzgrabe provient de la source karstique "Silberseeli" et s'écoule dans la forêt jusqu'à la hauteur de la terrasse de l'immeuble d'habitation de la Tessenbergstrasse 9. De là, il s'écoule sur une longueur d'environ 11 m, mis sous terre, jusqu'au coin sud du bâtiment. Ensuite, il passe dans un canal ouvert jusqu'à la place de giration des bus, où il est dévié par-dessus le mur de soutènement au moyen d'un déflecteur.
Pour que la transformation prévue de l'immeuble d'habitation puisse être autorisée, le ruisseau "Gränzgrabe" enterré a dû être déplacé de manière à ce que la distance au cours d'eau prescrite par la loi puisse être respectée. Pour ce faire, le Gränzgrabe a été dévié à partir de l'entrée de la mise sous terre existante dans un nouveau chenal qui s'étend parallèlement au chemin piétonnier en direction du sud et ensuite avec un virage à gauche vers le point de raccordement existant près du mur de soutènement. Deux nouvelles passerelles ont été construites pour l'accès à la maison d'habitation. Le nouveau canal doit permettre de surmonter une grande différence de hauteur. Afin d'éviter toute érosion du lit, une rampe en blocs consolidée a été construite entre les passerelles et le pied du talus a été sécurisé en conséquence dans le virage extérieur.

Dans le cadre des mesures de compensation écologique de la route nationale N5 Axe Est Bienne, les cours d'eau Orpundbach et Dietschibach entre Bienne et Orpond ont été revitalisés. Le réaménagement de l'embouchure de l'Orpundbach joue un rôle central dans la restauration du maillage.
L'embouchure de l'Orpundbach dans le canal de Nidau-Büren était auparavant constituée d'un chenal en béton raide. Cela a interrompu le maillage longitudinal dans les eaux latérales et a empêché la migration des poissons.
Avec le réaménagement de la zone de l'embouchure, le voûtage existant de forme ovale sur le chemin des berges a été remplacé par un voûtage en acier ondulé, qui permet également un maillage longitudinal terrestre à l'aide de bermes pour petits animaux. Le chenal raide a été supprimé et la pente longitudinale a été réduite avec le passage du bassin et du chenal à lit grossier. Cela a permis de rétablir l'accessibilité pour les poissons. En amont du nouveau voûtage, les talus ont été aplatis et le chenal a été amélioré par des éléments structurels (bois mort, largeur variable du chenal, végétalisation des talus).
Pour les travaux d'aménagement des eaux, une conduite d'eau potable DN300 a également été posée pour donner à l'Orpundbach l'espace de liberté nécessaire.

Les seuils de la digue du pont de la rue du moulin sont le seul obstacle à la migration des poissons le long de la Suze dans l'agglomération de Bienne. Dans le cadre d'une étude de variantes, il a été décidé de rendre à nouveau possible la migration des poissons via le passage du bassin et le chenal à lit grossier sur la rive droite orographique de la Suze. La truite de rivière a servi d'espèce de poisson caractéristique. Cependant, l'échelle à poissons a été conçue de telle sorte que même les poissons moins bons nageurs, comme la barbotte, puissent la franchir.

En particulier, le dimensionnement hydraulique a constitué un grand défi en raison des conditions d'écoulement complexes (division par des piles de pont avec canal latéral adjacent). En outre, il fallait veiller à ce que l'alimentation du canal Stebler soit garantie afin que la roue hydraulique installée dans le cadre du projet d'aménagement des eaux de l'Île de la Suze continue à tourner à l'avenir.

La nouvelle passe à poissons a été construite entre septembre et novembre 2021. Pour sécuriser le mur de rive existant pendant la pose des éléments préfabriqués du mur, 10 ancrages passifs auto-perforants ont été mis en place. Cette mesure a nécessité le dépôt d'une demande de permis de construire a posteriori. De plus le seuil du barrage restant a été réhaussé, le mur existant et l'îlot central entretenus.

Aménagement d'habitats pour les amphibiens. Trois grands étangs ainsi que 11 petites mares à crapauds ont été créés et servent de nouveaux habitats, en particulier pour les crapauds communs et les sonneur à ventre jaune. Outre les nouveaux habitats aquatiques, les habitats terrestres ont également été revalorisés par divers éléments structurels (tas de bois et de branches, tas de pierres, lentilles de sable, groupes d'arbustes). La terre végétale et le sous-sol enlevés dans la zone des étangs ont pu être utilisés pour l'aménagement d'une autre mesure de compensation aux Champs-de-Boujean à Bienne. Une clôture en bois a été installée afin que la nouvelle oasis naturelle puisse se développer en étant le moins possible perturbée par l'influence humaine. Une clôture fixe a été installée sur la prairie existante à l'ouest des nouveaux étangs, ce qui permet d'y faire paître des moutons. Des cognassiers ont également été plantés sur cette surface.